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La véritable histoire de La petite sirène, selon Hans Christian Andersen

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Nombreux sont ceux qui ont vu étant petits - ou même étant plus vieux - le fameux film des studios Disney, La petite sirène. Comme la plupart des Disney, il s'agit d'une adaptation d'un conte, ici de Hans Christian Andersen, aussi auteur de La Reine de Neiges. Et, comme la plupart des Disney, il s'agit d'une libre adaptation qui n'est pas toujours en accord avec le texte original. C'est pourquoi nous dévoilons aujourd'hui sous vos yeux ébahis, la véritable histoire de Ariel la petite sirène. 

 

Commençons par le commencement, avec l'identité de notre héroïne, Ariel de son petit nom dans l'adaptation cinématographique. Dans le conte originel, elle n'a pas de nom. Elle est simplement qualifiée comme La petite sirène. Une chose la distingue des autres sirènes et tritons (hommes à queue de poisson), les huîtres attachées à sa queue lors de ses 15 ans. En effet, dans le royaume de la mer selon Andersen, les membres de la famille royales portent des huîtres sur leur queue, de six à huit selon le rang et douze pour la reine mère. 

Alors que Disney offre un personnage curieux du monde et en constante évasion, Andersen peint une jeune sirène certes curieuse des hommes mais peu aventureuse. Dans son royaume, elle est solitaire et ne suit jamais ses sœurs dans la découverte d'épaves. Elle découvre le monde en temps voulu, lors de ses quinze ans, comme le veut la tradition. Et, c'est seulement le besoin de voir le prince - qui n'a lui non plus pas de nom - qui la fait remonter à la surface régulièrement. 

Le prince, lui, est donc bien présent, et, comme le film le montre, est sauvé par l'héroïne. Mais pas seulement par elle. Contrairement à la croyance populaire inculquée par le studio américain, une autre jeune fille entre en jeu dans cette histoire de naufrage. Ainsi, lorsque la petite sirène sauve le prince des eaux, elle le laisse sur une plage et à partir de ce moment là, une jeune fille élevée dans le couvent du coin prend la relève. Cette dernière entre en compte plus loin. Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs ! 

 

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Une fois son prince sain et sauf, la petite sirène s'éprend de lui comme nous le savons. Mais son amour et tout de même accompagné d'un intérêt un peu plus superficiel. Elle espère en effet obtenir une âme éternelle et découvrir le paradis des hommes que les sirènes ne peuvent s'offrir puisque à leur mort elle se change en écume. Pour cela il lui faut épouser un humain, le prince en l’occurrence. Elle se rend donc chez la sorcière des mers, Ursula pour les intimes, afin de demander des jambes qui donnent plus de sex appeal chez le humains qu'une queue de poisson ruisselante. 

Pour le personnage de la sorcière des mers, Disney est resté fidèle à la description du conte, tant quand à ce qui touche à son habitat que sur ce qui touche à son physique. Les polypes (les sortes d"algues qui se lamentent) sont donc bien présents et la sorcière est aussi dégoûtante que la représentation qu'en a fait Disney. De même, elle accepte de donner des jambes à la petite sirène en échange de sa voix. Des divergences apparaissent cependant sur ce point. La potion offerte par la sorcière n'a pas de "date de péremption", l'héroïne peut donc conserver ses jambes pour toujours si elle est épousée, jusqu'à sa mort et transformation en écume si le prince en épouse une autre. Cette potion, pourtant, a des effets négatifs, notamment parce qu'elle est très douloureuse. Les jambes de la petite sirène (qui ne sera plus une sirène) la feront souffrir pour toujours. Enfin lorsque la sorcière demande sa voix, il ne s'agit pas d'une entité brillante, mais véritablement de la langue de la jeune sirène. 

 

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Voilà donc notre pauvre Ariel sans langue, avec des jambes qui lui font mal, qui débarque toute nue sur les marches du château du prince qui donnent immédiatement sur la mer. Contrairement à la représentation cinématographique, elle ne se comporte pas comme une demeurée mal éduquée et ne se coiffe donc pas les cheveux avec une fourchette. Au contraire, elle s’intègre très bien à la cour et devient la favorite de son prince chéri. Mais le cœur de ce dernier appartient à une autre : celle qui l'a sauvé alors qu'il était étendu, presque mort, sur le sable. Il se trouve justement que par un hasard qui n'en est pas un, cette sauveteuse terrestre n'est autre que sa promise depuis qu'il est enfant. Les deux jeunes gens se rencontrent, s'aiment et prononcent les vœux qui les lieront pour l'éternité, laissant la pauvre petite sirène triste, seule, et à la veille de sa mort. 

Alors que les deux mariés se "reposent" dans la tente plantée à leur attention sur le pont du bateau (très logique de camper sur un navire), les sœurs de la petite sirène arrivent, les cheveux coupés, qu'elles ont vendus à la sorcière des mer pour que leur sœur redeviennent une sirène. Le remède tient dans un couteau qu'il faut planter dans le cœur du prince afin que son sang coule sur ses jambes qui redeviendront une queue. Notre héroïne entre donc dans la tente où les deux amants dorment après s'être "reposé", dans l'intention d'assassiner le vil prince qui l'a largué. Mais, trop gentille, elle abandonne et se transforme, une fois le matin venu, en une goutte d'écume volante qui obtiendra son âme éternelle dans 300 ans. 

C'est bon, vos rêves sont brisés ? 

 

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19/06/2014
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