Cinebox-Old fashioned

Eviva l'Italia

Les quatre dernières chroniques ont surtout eu pour sujets la France ou les Etats-Unis, pour cette cinquième chronique, c'est l'Italie qui est au programme. L'Italie est un pays de référence lorsque l'on parle de cinéma que ce soit pour les festivals avec la Mostra de Venise, le festival du film de Locarno (suisse-italien), le festival de Rome; ou que ce soit en matière de réalisateurs avec Fellini, Risi, Begnini, Rossellini et j'en passe. Aujourd'hui sont à l'affiche Risi, Begnini et Rossellini. 

 

 

Âmes perdues : Dino Risi, 1977

Ames perdues est un film un peu fou, bizarre, sombre. L'oeuvre est recouverte d'un voile pesant, gris, désagréable mais que notre œil ne peut s'empêcher d'aimer. Dans un décor démesuré, vide et détruit, Catherine Deneuve, à moitié folle se cache la réalité tandis que son neveu tente de comprendre ce qui se passe dans un pièce au fond de la demeure. Un fou y habite, un homme enfant, que l'on n'aperçoit que par un judas nous donnons un champs de vision limité qui rend les apparition de l'homme d'autant plus effrayante que l'on sait que c'est un meurtrier et un pédophile. Dans cette ambiance dérangeante, l'histoire se déroule pour mener à un dénouement qui nous laisse pantois, bouche-bée et demandant une suite, un quelque chose en plus !

 

 

Johnny Stecchino : Roberto Begnini, 1991

Roberto Begnini comme toujours enrôle sa femme Nicholetta Braschi et lui-même pour une comédie haute en couleur. Le réalisateur et acteur y joue deux rôles, celui du doux Dante et celui du mafieux Johnny Stecchino, qui est le sosie exact de Dante (ou bien est-ce l'inverse ?). Il alterne ces deux personnages que tout sépare sauf une femme qu'ils aiment tous les deux. Begnini creuse parfaitement l’écart entre eux et on ne confond jamais Dante et Johnny, au contraire nous rions de leurs différences. Pour une fois, Braschi ne reste pas en plan et tient un rôle plus profond et plus important pour le dénouement. 

Du pur Begnini et du pur bonheur. 

 

 

La vita è bella : Roberto Begnini, 1997

On ne peut citer Begnini sans passer par La vita è bella, son fameux film sur la seconde guerre mondiale et les camps de concentration. Begnini, sur un sujet très sérieux dont on n'arrive pas toujours à rire de nos jours, fait une comédie, un drame, et un magnifique histoire d'amour. Une comédie que les enfants peuvent voir et rêver, un drame que les adultes comprennent avec une belle tristesse et un l'histoire d'un amour que rien ne peut briser pas même les camps. Le réalisateur retrace l'horreur des camps et la foi de l'enfance dans un film culte et superbe que l'on voit et que l'on revoit encore et encore. 

 

 

Stromboli, terra di Dio : Roberto Rossellini, 1950

Ah le fameux Stromboli, le début du scandale Bergman-Rossellini, le début de la fin pour son réalisateur et pourtant un si beau film ! Il y a une chose que l'on ne sait pas, c'est que le personnage de Karen a existé. C'était une réfugiée que Rossellini un jour aperçu dans un camps. Le jour où il revint la voir elle était partie, mariée avec un pêcheur italien. Ce qu'il advint d'elle nous ne le savons pas, mais Rossellini l'a imaginé et la filmé. Et voilà Stromboli qui naît. Si, il faut l'admettre, Bergman n'est pas au meilleur de son talent devant la caméra de l'italien, ce dernier rattrape cela avec un réalisation magnifique, pleine d'émotion, qui se fait par le biais de l'objectif et qui se passerait presque de l'actrice suédoise. Pour tous les amoureux de l’esthétique, de l'émotion, Stromboli est une très bonne référence.

 

 

Europa 51 : Roberto Rossellini, 1952

Encore un Rossellini et encore du Bergman. Europe 51, encore un fois, retrace la souffrance d'une femme. Sa souffrance face au suicide de son enfant. Irene (Bergman) est une femme qui, se rendant compte de la futilité de son monde bourgeois, va découvrir les bas quartiers de Rome et ses habitants. Alors, envers et contre tous elle va donner toute sa force pour les aider, d'une prostitué à un meurtrier. Son altruisme se heurtera à une incompréhension générale, ce qui la perdra. Délivrant un beau message sans pathos lourd, Rossellini et Bergman son peut-être à leurs sommets. 

 



01/12/2013
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