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Deux films de Ingmar Bergman : 2) Persona

Persona 

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Persona est de 10 ans plus ancien que Sonate d'automne

Liv Ullmann y tient le rôle d'Elisabeth Vogler, comédienne s'enfermant dans le silence lors d'une représentation d'Electre, pour ne plus en sortir. Alma (Bibi Anderson ) son infirmière, l'accompagne au bord de la mer, et les deux femmes se lient d'amitié.

 

Persona est un film étonnant. Déjà parce qu'il met en scène 5 acteurs uniquement (il n'y a aucun figurant). Ensuite, il relève du surréalisme comme en démontre une longue scène d'ouverture (que vous pouvez voir à la fin de cet article), et de la pure imagination du réalisateur. Pour ce dernier, il n'y rien à voir avec la raison, mais simplement avec ce que nous vient impulsivement. Bien entendu, Bergman met en place un scénario complet et très fournit en dialogues, comme Sonate d'automne. 

Persona est un film oppressant par le silence d'Elisabeth Volgler, et par l'étalage de la vie d'Alma. Là encore, le contraste frappe : face à face deux femmes dont l'une se borne au silence total et dont l'autre parle quasi continuellement. Et ce contraste encore une fois ne fait que rapprocher les deux personnages au point qu'elles semblent n'être, lors d'une scène incroyablement bien menée par Bibi Anderson,  qu'une seule et même femme : Elisabeth Vogler. 

Persona offre une esthétique très différente de celle de Sonate d'automne, par son noir et blanc, mais aussi par son surréalisme et son symbolisme, plus forts.

Une bonne façon de continuer avec Bergman !

 

N.B : Le film est la première collaboration de Liv Ullmann avec Ingmar Bergman qui deviendra son compagnon et avec qui elle fera de nombreux films dont Cris et Chuchotements pour le plus connu. 

 

Scène d'ouverture :

http://www.youtube.com/watch?v=s8TJ2d7-1e8

 

 


10/09/2013
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Deux films de Ingmar Bergman : 1) Sonate d'automne

Sonate d'automne :

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Sonate d'automne
est un film suédois du réalisateur Ingmar Bergman mettant en scène Liv Ullman et Ingrid Bergman. Le film retrace la relation entre Charlotte (Ingrid Bergman), la mère concertiste de renommée internationale, et Eva, sa fille aînée (Liv Ullman). 

Ingmar Bergman est un réalisateur qui va souvent chercher ses sujets dans les relations familiales, et notamment les rapports mère/enfant, souvent conflictuels ou distants. Le film exprime parfaitement cette idée. Le réalisateur met face à face deux femmes éprouvées par la vie car incapable de vivre : Charlotte ne s'accomplit que devant un piano et lutte incessamment contre le temps qui la rattrape,  tandis qu'Eva, incapable d'amour depuis la mort de son fils ,végète dans la vie et ne voit le temps qu"une fois qu'il lui a filé entre les doigts. Par une nuit d'insomnie, la fille confronte la mère face à ses erreurs et son éloignement volontaire de sa famille, s'ensuit un dialogue et un jeu d'actrices tous deux incroyables. Ingrid Bergman, pour son dernier rôle est plus acerbe mais aussi plus faible qu'on ne l'a jamais vue et Liv Ullman se soumet et se rebelle dans le même temps. Les comportements des deux femmes étant très différents , le film se rempli de contrastes pour finalement montrer à quel point la mère indigne et la fille blessée sont semblables. 

Si beaucoup peuvent considérer Sonate d'automne, et l'oeuvre de Bergman en général, comme une oeuvre "prise de tête" ou "intello" (ne jouons pas sur les mots), il reste un film intéressant et captivant d'un maître incontesté du cinéma. 

Cinéphile ou non, ça vaut toujours le coup d'essayer Ingmar Bergman, et Sonate d'automne est peut-être un des meilleurs film pour commencer... et même pour continuer !

 

N.B : Ingmar Bergman et Ingrid Bergman n'ont aucun lien de parenté, simplement, Bergman est un nom de famille très courant en Suède, pays d'origine des deux artistes.


10/09/2013
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The bells of St Mary's : Si quelqu'un te frappe à la joue gauche...frappe lui la joue droite ! !

 

 

Synopsis : Le père O'Malley est nommé pour diriger l'école de St Mary. Il va se heurter aux oints de vue d'éducation de Sœur Bénédicte, la mère supérieure. Mais tous deux n'ont qu'un seul but sauver St Mary et aider les enfants.

 

Il ne faut pas s'y méprendre, si "Les cloches de St Marie" est un film dont les principaux personnages sont des religieux, il ne délivre aucune morale chrétienne, au contraire même. C'est un film osé pour l'époque qui montre quelques scènes assez anti-religieuses. Ainsi on y voit une bonne-sœur apprendre à un jeune garçon comme se battre, allant contre cette phrase qui dit 'lorsque l'on te frappe sur la joue gauche, tends la droite". On trouve de belles séquences musicales, Bing Crosby oblige ! C'est un film très drôle, assez second degré. Ingrid Bergman y brille de naturel et d'humour dans le rôle de sœur Bénédicte qui semble avoir été écrit pour elle. Bing Crosby et sa bonne bouille ajoutent au côté attendrissant à l'ensemble. Un film qui vaut le coup, une bonne comédie et un jeu d'acteurs incroyable ! 

La morale délivrée y est intéressante : altruisme, choix de vie, importance du pardon, etc. Le tout sans être prêchi-prêcha.

 

Une petite vidéo pour finir :

 

 

 

 


19/05/2013
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Beyound a reasonnable doubt

 

Hitchcock n'est pas le seul maître du thriller. Fritz Lang en est un lui aussi comme il le prouve avec le magnifique "Beyound a reasonnable doubt". Le film traite de la peine de mort aux Etats-Unis en 1956. 

Certes le film est en noir et blanc, mais il ne faut pas s'arrêter là ! Le sujet est intéressant et révélateur, pas seulement sur la justice, implacable, américaine, mais aussi sur le pouvoir des médias à cette époque. L'histoire est celle d'un écrivain et d'un directeur de journal qui vont monter tout une affaire de meurtre en fabriquant de fausses preuves afin de faire condamner un innocent. L'idée, ingénieuse, est incroyablement bien menée par Fritz Lang qui n'était alors plus un novice et qui nous mène par le bout du nez du début à la fin, marche incroyablement bien et nous laisse sans voix lorsque les dernières paroles du film retentissent.

L'oeuvre est intéressante pour tous ceux qui s'intéressent un peu aux Etats-Unis ou à la peine de mort. Mais les amateurs d'amour, d'humour (un peu), de suspens et d'intelligence artistique y trouveront aussi leur compte.

Pour finir de vous mettre en bouche, une petite bande-annonce :

 




15/05/2013
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